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lundi 28 janvier 2019

Séjour linguistique à Glasgow




Après avoir quitté mon travail en tant qu’Au Pair, le plan était de faire un séjour linguistique le temps de trouver une nouvelle famille d’accueil, pendant une durée de 8 semaines et revenir en France pendant 3 semaines avant de retourner en Écosse avec une nouvelle famille d’accueil.

J’ai choisi l’agence ESL pour réserver mon séjour linguistique mais je ne pense pas que le choix de l’agence ne change grand-chose.
J’ai dû entrer les données sur le site, choisir les cours que je voulais, passer des tests de niveau et ensuite l’agence m’a appelée pour régler les derniers détails.
L’école s’occupe de réserver un logement, on peut choisir entre vivre chez l’habitant ou être en résidence. J’ai choisi la résidence, éprouvant le besoin d’indépendance après ces deux mois de cauchemar dans une famille.
Malheureusement, comme je m’y suis prise au dernier moment, il n’y avait plus de chambres disponibles dans la résidence. Alors on m’a placé dans une famille pendant deux semaines, le temps qu’une chambre se libère et que je puisse prendre la place de cette personne.

Si j’ai fait tout pour rester en Ecosse, c’est simplement car j’étais très malheureuse en France. Pas vraiment entourée, rien à faire et surtout – désolée – une population toxique. Et je me suis habitée au fait de ne pas être insultée tous les jours, en Ecosse. En France, le harcèlement de rue était chose courante. J’avais peur de sortir. La nuit je demandais qu’on me raccompagne. Chose que je n’ai jamais ressentie en Ecosse, même à Glasgow, surnommée « the stabbing capital » (littéralement, la capitale des coups de poignards) (au passage ce n’est plus le cas depuis des décennies, Glasgow est une ville très safe).
Ici, j’ai des amis au moins. Même si mes lapins me manquent, je ne voulais pas partir. J’avais peur de redevenir malheureuse.
Rentrons dans le vif du sujet. Dans le précédent article je vous ai parlé de mon arrivée en famille d’accueil. La « dame » d’accueil était très gentille. Un peu bizarre, voire névrosée et instable parce qu’elle semblait parfois me faire la tête pour 0 raison ou s’énerver sans raison non plus, et avoir un lifestyle plutôt étrange, ce fut quand même une bonne rencontre car malgré ce petit côté dérangé, elle était une personne bienveillante (pas comme mon ancienne host mum, qui clairement n’était pas quelqu’un de bienveillant).

BLASPHEME SUR LE MARCHE DE NOEL

Je suis arrivée le lundi matin à l’école, qui ne ressemble pas une école de l’extérieur mais plus à un simple immeuble d’habitation, et je me suis dirigée vers le bureau.
Je suis donc dans la classe des intermédiaires. Les cours sont bien faits, très interactif et je me suis même faite une amie Autrichienne.
En début de cours, la prof nous propose un sujet et nous devons en discuter avec notre voisin, ensuite nous avons des exercices, de la lecture, exercices en groupe, quelques leçons, de la compréhension écrite… cela dépend des jours.
La première semaine, les cours sont biens, bien qu’après 2 mois en Ecosse, je trouve le niveau trop facile et je ne me sens pas progresser. Au contraire, je peine à me faire comprendre des autres élèves qui ne parlent pas très bien anglais et je dois souvent utiliser Google Traduction pour leur traduire ce que je dis dans leur propre langue.
Les élèves viennent de tous les horizons. Certains sont là pour une semaine, d’autres un an. Certains viennent de finir le lycée, d’autres sont déjà diplômés (de tous les secteurs. J’ai rencontré une électricienne, une médecin, une avocate…), ils viennent de tous les pays, tous les âges.


La deuxième semaine. Nouvelle prof.
Je m’ennuie, je finis les exercices très rapidement et j’ai presque toujours tout bon, l’anglais du professeur est très scolaire et cela m’énerve assez en sachant que quand je sors avec mes amis j’apprends beaucoup plus car ils utilisent un vocabulaire plus varié et avec un accent prononcé, ce qui n’est pas du tout le cas de la prof.
Cependant la prof ne semble pas m’apprécier. Elle me reproche souvent mon niveau en anglais très mauvais, en disant qu’on devrait me rétrograder et non pas me faire passer dans le niveau B2 (alors que j’ai déjà validé le B2 au lycée, que tous mes amis sont étrangers et qu’ils me disent tous que mon niveau est excellent. Je ne veux pas me lancer des fleurs, mais je ne ressens pas vraiment la barrière de la langue).
J’ai donc appelé l’agence pour changer cela mais la professeure s’est opposée fermement à cela. On m’a donc changée de groupe étant donné l’incompétence de cette prof.

J’ai déménagé, aidée par une amie Au Pair, dans la résidence.
Le nouveau prof est bien mieux. Il est très drôle et même si les cours sont toujours aussi simples, que j’ai du mal à me faire comprendre par les autres élèves, je deviens amie avec une Thaïlandaise et une Turque. Les cours se passent dans une très bonne ambiance, bien meilleure qu’avec l’autre prof, et je peux faire des blagues à propos du fromage (tout le temps. Littéralement. En mode grosse lourdingue).
Malheureusement, à ce moment-là j’avais un copain et il a cassé avec moi d’une façon très cruelle.
Après cela, je ne suis pas allée à l’école régulièrement et je passais plus de temps chez le médecin, ou à pleurer dans mon lit.
Entre temps j’ai quand même réussi à trouver un travail.

Changement de couleur de cheveux après ma rupture

C’est à deux semaines de l’échéance qu’on m’a finalement accepté de me changer de groupe (je n’avais pas demandé avant au nouveau professeur pour la simple raison que je n’allais pas bien du tout mais il a accepté, bien que l’autre prof disait que je ne pourrais pas car je n’avais clairement pas le niveau et que si je voulais un boulot ou au moins passer l’entretien d’embauche, je ne devais pas aller au niveau supérieur. Alors que j’avais littéralement déjà signé un contrat pour un travail à Glasgow à ce moment-là et que la manager m’ayant fait passé l’entretien m’a dit que j’avais un très bon niveau d’anglais).
Dans mon nouveau groupe, le niveau était mieux. On insistait plus sur la grammaire, on nous corrigeait, et c’était plus de grammaire et de vocabulaire avancé que de compréhension. Et la grammaire, c’est vraiment ce qui me fait défaut.
Du fait que je ne voulais pas réviser (je ne sais pas comment réviser une langue étrangère, pour moi on doit pratiquer avec des gens qui ne pratiquent pas un anglais scolaire pour s’améliorer, apprendre par cœur ne sert à rien), je n’avais pas des notes excellentes et les professeurs pensaient que j’étais mauvaise, même si je comprenais très bien ce qu’ils disaient. D’ailleurs, fun fact, quand j’étais avec mon ex, il a jeté un œil à mes tests. Apparemment j’avais presque tout bon, c’est juste que ce que je disais n’était pas très scolaire mais plus des choses qui se disent dans la vie courante (ce que j’apprenais en cours était une version « old fashion » de parler selon lui).
J’ai retrouvé la professeure que j’avais au tout début et que j’aimais bien puis finalement elle s’est faite remplacer par une autre prof, qui était également très sympathique. Avec elle, nous faisions beaucoup de jeux et je trouvais cela très bien, et nous permettait de nous améliorer.

Au niveau de la résidence, bien qu’assez chère, je l’ai beaucoup aimée. J’étais avec 4 autres personnes dans l’appartement. 5 chambres avec salle de bains et toilettes privées, un grand lit et une grande cuisine avec salon et télé. J’étais avec une fille Espagnole (qui ne m’aimait pas, pour une raison inconnue), un garçon Suisse (au moins je pouvais parler en Français avec lui pour savoir où trouver le bon fromage ici, et il était dans ma classe à la fin), un garçon Mexicain (que je voyais jamais) et une fille Chinoise (avec qui je suis devenue très amie).
On avait deux frigos et deux congélateurs, on devait sortir les poubelles et faire la vaisselle, s’occuper de notre chambre et salle de bains, mais l’espace commun était nettoyé chaque semaine.
Je devais quitter la résidence mi-décembre mais finalement j’ai négocié pour pouvoir rester un mois de plus, car même si ayant un boulot, il faut attendre la paie pour déménager. Ils ont accepté car janvier n’est pas une période occupée mais je dois partir mi-janvier.

Je me suis fait quelques amis dans cet école aussi, que je suis contente d’avoir rencontré. J’ai d’ailleurs fêté Noël avec eux (oui car, spoiler alert, comme j’ai eu un boulot, j’ai dû travailler à Noël et au Nouvel An et je n’ai pas pu retourner en France).
En particulier mon amie Chinoise, qui m’a soutenue pendant ma rupture, et avec qui j’ai fêté Noël. On prévoit d’ailleurs de se revoir car son copain est Français et elle viendra sûrement me voir en France, ou en Écosse si elle revient !

Pour conclure, je dirai que ce séjour linguistique n’en valait pas le coup, financièrement parlant. J’ai fait des rencontres, j’ai pu rester dans mon pays d’adoption, j’ai eu le temps de trouver un vrai job (je n’ai trouvé aucune famille d’accueil entre temps, sauf une seule mais j’avais déjà signé mon contrat avant et finalement, ce n’est pas plus mal. Le fait de vivre avec son employeur quand on est Au Pair est bien trop difficile pour moi).
Mais étant donné que je n’ai pas vraiment amélioré mon anglais grâce à l’école, mais grâce à mes interactions avec les locaux (et même au niveau grammaire parce que les « bas » niveaux insistent plus sur la compréhension que sur la grammaire et que je n’ai pu m’améliorer que pour deux semaines).
Etant donné que certains profs ne sont pas très bons, qu’on ne m’a pas placé dans le bon groupe dès le début (au lycée et à l’université j’étais avec le niveau Upper Intermediate qui me correspondait tout à fait, et on m’a retrogradée, ce qui n’a pas été une bonne idée du tout. Être Upper puis au niveau le plus haut aurait été meilleur dans mon cas pour améliorer mon anglais, car j’avais besoin de challenge, et quitter ma zone de confort pour faire un effort. Ce que l’école a refusé de faire malgré le prix exorbitant).
Si vous avez un niveau assez bas, je pense que vous allez vous améliorer beaucoup. Si vous avez un B2 ou plus, cela ne sert à rien, je pense qu’il est mieux d’aller directement prendre un vrai travail ou dans une famille d’accueil. Au delà du niveau B2, apprendre plus de grammaire et parler avec les locaux est la meilleure chose à faire pour s’améliorer.

Le certificat que j'ai obtenu à la fin

Pour le prochain article qui arrivera dans un certain moment, je vous parlerai de mon expérience dans le restaurant où je travaille en tant que cuisinière !

lundi 15 octobre 2018

Au Pair #8 La fin du cauchemar




Le lundi commence très mal. Les enfants sont méchants, refusent de m’écouter, me frappent et quand je leur dis de ne frapper personne le petit me répond que je ne suis plus son Au Pair et que je ne suis même pas une personne. Le moyen rigole et se fiche de moi dès que j’ouvre la bouche. Je prends sur moi, le cauchemar est bientôt terminé. Je préviens tout de même la mère, qui n’a même pas l’air choquée par ça, et qui dit juste aux enfants de ne pas le faire, sans même s’offusquer du fait qu’ils frappent quelqu’un.
Je rentre dans ma chambre le plus vite possible.
Le petit vient tout de même me voir pour jouer. J’ai vraiment l’impression que c’est le moyen qui a mauvaise influence sur lui car quand ce dernier n’est pas là, le plus petit veut toujours jouer avec moi et semble bien m’aimer.



Le mardi, rebelote. Les enfants ne veulent pas m’écouter, d’autant plus que c’est mon dernier jour. Le moyen me demande toujours de porter son sac, je refuse, j’ai des problèmes de dos et je ne suis pas un âne déjà que je porte le sac du plus petit, et il râle.
Le soir, à la garderie, le petit jette son manteau dans un fossé et me dit d’aller le chercher. Il pleut, le sol est très boueux mais je ne peux clairement pas laisser le manteau dans le fossé au risque de me faire réprimander par la mère ! Alors j’y vais, en sachant que depuis mon trou boueux il m’est également compliqué de garder un œil sur les enfants en même temps ! Et il a été difficile de remonter à la surface.
Sur le chemin du retour, le moyen, voyant que je ne veux toujours pas porter son sac alors que je porte celui de son frère (je lui explique calmement que c’est parce que son frère est petit et que le sac est plus léger, mais il s’en fiche) alors il laisse son sac au milieu du trottoir. Je lui dis tant pis, c’est finalement son grand frère qui va me venir en aide et porter le sac, en échange du droit au monopole de l’ordinateur. Et ça m’arrange bien, comme ça pas besoin de porter un sac trop lourd pour moi et régler ces disputes dû à l’ordinateur.
Comme la veille, je ne m’embarasse pas à parler à la famille ou rester avec eux le soir. De toute façon depuis le début je suis clairement exclue et maintenant que je vais partir, ça ne sert à rien d’essayer de m’intégrer.



Mercredi, c’est le grand jour. Je me lève tôt pour dire au revoir aux garçons. Tout le monde m’ignore, y compris la mère. Pas de bonjour, pas d’au revoir. Après une minute de gênance elle finit par demander aux garçons de me dire au revoir, ce qu’ils font sans aucun entrain.
Je retourne dans ma chambre et je finis les valises, je finis de faire bien le ménage et ensuite je reste dans ma chambre jusqu’à l’arrivée de la responsable de l’agence Au Pair du côté Ecossais.
Evidemment, devant l’agence, la host mum sort le grand jeu, toute souriante, elle me fait même un câlin en disant que je vais beaucoup lui manquer, que c’était une très bonne expérience et qu’elle me souhaitait le meilleur pour la suite. Hypocrisie.
Quand je vais finalement dans la voiture avec la dame de l’agence pour aller à Stirling, je suis un peu plus soulagée. Je ne vais plus revoir cette horrible famille. Plus jamais.
J’arrive à Stirling et je découvre une jolie ville ainsi que le manoir où je vais dormir. Un vieux et grand manoir, avec une porte donnant sur le grenier dans ma chambre. Digne d’un film d’horreur.
Après m’être installé, avoir parlé avec la dame de l’agence, visité le domaine, je décide d’aller en centre-ville. Je suis supposée avoir un date avec une personne que j’avais déjà rencontré une première fois, mais finalement il va être en retard. J’en profite pour faire le tour des magasins de Stirling et… il y a en vraiment peur je dois dire. Même le Primark est ridicule. Alors j’ai vite fait le tour et je décide d’appeler ma famille et mon meilleur ami en attendant.
Mon date arrive enfin (il venait de Glasgow), on va donc au restaurant et on discute, la soirée était sympa. Puis je dois retourner au manoir et là, plus de batterie sur mon téléphone ! Heureusement je le trouverait plutôt facilement et je verrai sur le passage deux lapins sauvages adorables !
La nuit se passe bien et même si ma chambre est très fraîche, pas de fantôme.



Jeudi, je décide d’aller en ville pour visiter. Après tout, Stirling est connue pour son beau château et la vieille ville.
Je commence par faire quelques friperies. J’aime beaucoup ça, et je ressors de ma petite session shopping avec des chaussures que j’ai payé 4£ et un cardigan bleu pastel à 0,49£ !
Ensuite je vais dans la vieille ville. Forcément, j’ai pris pleins de photos.
J’ai également fait le cimetière mais pas le château, car l’entrée est payante et trop chère.
En 2h, j’avais terminé et je suis donc retournée au manoir. Quand on me disait que Stirling était une petite ville, on ne blaguait pas.
Si vous y allez, une journée est largement suffisante pour voir tout ce qu’il y a à y voir.
Le soir, je mange avec les gens de l’agence, je les aide dans les tâches ménagères (réflexe d’Au Pair). Ils doivent partir le lendemain et ne reviendront qu’après mon départ. Génial, un manoir pour moi toute seule !



Vendredi, je reste à la maison. Je ne fais pas grand-chose. Je profite de ma solitude pour continuer à pratiquer le chant et squatter le piano dans un des salons pour apprendre les bases. Et la musique est assez thérapeutique je dois dire ! Je devrai m’y mettre plus sérieusement.
Ensuite je reste sur Netflix le reste de la journée et de la soirée.



Samedi, pareil. Netflix and chill. Je prépare mes bagages (j’en ai énormément mais heureusement je ne vais prendre avec moi qu’une petite valise, mon sac à dos et mon sac à main).
Le soir, je prends mon courage à deux mains pour aller à une boîte de nuit seule. En France, personne ne fait ça, surtout pas une fille car c’est trop dangereux. Mais l’Ecosse, encore plus Stirling, est un endroit tranquille. Les gens ne sont pas violents et on peut faire la fête seule en paix. Ce qui est pour moi l’occasion idéale de relever ce challenge d’aller en soirée seule alors que je suis timide.
J’y vais donc, et la soirée est sympa, j’ai même ajouté une fille sur Facebook. Mais pour le prix (c’était censé être gratuit pour les filles mais j’ai payé 7£. C’est énorme pour entrer en boîte) ça ne vaut clairement pas le coup. C’était le Dusk à Stirling. Il n’y avait pas beaucoup de monde également, pourtant nous étions un samedi soir. Ce n’était pas nul mais je ne renouvellerai pas l’expérience dans une boîte de nuit classique comme celle-ci.
Je rentre et je m’endors vers 4h du matin. Aucun signe de fantôme dans le vieux manoir, au fait. Même si la salle à manger me rend très inconfortable pour aucune raison. Et la salle de bains aussi mais c'est à cause des insectes affreux qu'il y a dedans (de type araignée géante et agressive).



Dimanche, réveil à 7h. Enfin, supposé. Car je me suis réveillée à 6h sans aucune raison et impossible de me rendormir. Je dois être dans ma nouvelle famille d’accueil à Glasgow (famille qui travaille avec l’école, je ne suis pas Au Pair cette fois-ci) à 11h. Mais les trains du dimanche font n’importe quoi pour le trajet Stirling-Glasgow, qui normalement est assez simple. Mais là il faut faire des détours etc... Alors je décide de prendre le bus, moins cher et plus rapide, mais le premier arrive justement à 11h à Glasgow. Le temps de prendre le métro, je serai en retard. Je préviens donc ma nouvelle famille de mon retard.
Je galère avec ma carte de métro qui ne veut pas se faire, ma carte bleue qui ne passe pas pour 0 raison, mais finalement c’est bon j’ai ma carte illimitée pour une semaine en métro. J’arrive à 12h dans ma nouvelle famille.
C’est une dame qui habite seule dans un appartement. Bien que le quartier tout comme l’immeuble et l’appartement sont loin d’être immaculés, la dame est très gentille et ouverte donc on parle. Ensuite je vais m’installer, je me repose un peu (encore une fois je n’arrive pas à trouver le sommeil), et je vais rejoindre ma pote allemande en ville.
On se fait une petite session shopping (enfin surtout elle, et moi je la conseille parce que je n’ai besoin que d’un shampooing), on va repérer mon école et je rentre à la maison.
Une fois rentrée, la dame d’accueil (je peux dire ça comme ça?) me dit qu’elle a la flemme de cuisiner donc on va aller acheter des pizzas, ce qui est franchement sympa de sa part ! Je n’avais pas très faim alors j’ai pris des frites avec du fromage mais pour le prix, la part est très généreuse !
On continue à parler un peu, elle me conseille des sites de voyage, des auberges, des lieux à visiter etc... Et après il est temps de dormir.
En espérant trouver le sommeil.

Je finirai sur ces mots visant à vous mettre une chanson dans la tête :


Libérée, délivrée !

lundi 8 octobre 2018

Au Pair #7 Presque...




Le lundi, j’attends avec impatience l’appel de l’agence qui s’occupe de me placer dans une école pour confirmer tous les détails. Ils finissent par appeler mais me disent qu’ils ne sont pas sûrs s’il y aura de la place pour moi… ils doivent donc attendre un mail de l’école.
Ils sont censés me rappeler le soir.
Avec les enfants, toujours aussi ennuyants que d’habitude. Les enfants, notamment le moyen, ne m’écoutent pas. Peut-être qu’ils sont au courant que je pars.
Le soir, comme personne ne rappelle, je contacte l’agence de séjour linguistique qui me dit qu’ils n’ont pas reçu de réponse de la part de l’école et que c’est pour ça qu’ils n’ont pas rappelé.
Cependant ils m’ont envoyé un test d’anglais, que je fais, et apparemment j’ai un niveau A2 à l'écrit et B2 en compréhension orale. Pas fameux. Et étrange puisque j’ai quand même eu 19 au bac d’anglais, et que les étrangers ne semblent pas avoir du mal à me comprendre, de même que je n’ai aucun mal à les comprendre (même avec leur adorable accent écossais (oui je dois être une des seules sur cette planète à aimer cet accent)).

Le mardi, j’attends encore un autre appel. Finalement, ils appellent et me disent qu’ils n’ont pas de place en résidence avant le dernier week-end d’octobre mais qu’en attendant je pouvais séjourner dans une famille d’accueil (où je n’aurai pas besoin de prendre soin des enfants cette fois-ci) durant deux semaines, avant de partir.
C’est avec beaucoup d’hésitation que je passe au paiement. Croyez-le ou non, 5 minutes plus tard je reçois l’appel d’une famille qui habite dans la même ville que moi et me propose de commencer à travailler dans 2 semaines. Bien entendu, j’ai déjà payé, l’école a dit qu’elle ne rembourserait pas, donc je lui explique la situation et de rappeler en décembre si je l’intéresse. Apparemment un inconnu m’aurait conseillée… j’apprends quelques heures plus tard que c’était mon amie allemande qui en avait parlé à sa famille et que c’est la sœur de sa propre host mum qui m’avait appelée. Mais après, d’un autre côté, ce n’est pas forcément une bonne chose de sauter dans les bras d’une nouvelle famille d’accueil sans attendre (et ok ce sont des stéréotypes, mais la photo de profil avec une croix chrétienne, j’avoue que ça me fait peur, en sachant à quel point les chrétiens m’apprécient en général (spoiler alert : ils me détestent)). Et je ne savais même pas à quoi m’attendre avec cette famille : combien d’enfants ils avaient, quel âge, quelle école, la paie etc...

J'ai pas pris beaucoup de photos sauf pour Instagram. Vous aimez ma tenue ?

Mercredi, je ne me souviens pas avoir fait grand-chose à part rester dans ma chambre et faire un peu de lessive. Comme d’habitude en fait.
Je parle avec mon agence Au Pair côté écossais. Ils vont donc me récupérer le mercredi prochain, je resterai avec eux à Stirling jusqu’au dimanche avant de m’installer dans ma nouvelle famille d’accueil.

Le jeudi, c’est comme d’habitude la pire journée avec les enfants et d’ailleurs ces derniers sont allés piocher dans les restes de saucisse que j’avais laissé pour la mère quand j’avais le dos tourné, et au final il ne lui restait plus rien. C’est bien entendu retombé sur moi. Comment lui faire croire que c’étaient les enfants qui pouvaient avoir mangé autant de nourriture alors que d’habitude ils ne mangent rien, tandis que moi, la grosse gloutonne (même si on va le rappeler mais je n’ai pas mangé pendant une semaine. Là, je me remets mais je n’arrive pas à faire plus d’un petit repas par jour, mon estomac ayant rétréci avec ce long jeun) n’aurait rien fait ?



Le vendredi, je devais sortir avec des amies et faire la fête. Evidemment je ne pouvais pas : je devais faire du baby sitting le soir venu. Et j’ai vraiment besoin d’argent.
Je profite de la journée pour faire ma valise et ranger ma chambre.
Pour ce qui est du baby-sitting...
Au début, tout se passe bien. Au moment de dormir, le petit veut bien se coucher mais pas les deux autres. Et le moyen essaie de me vendre des livres qu’il a écrit. Je lui en aurai acheté avec plaisir, parce que c’est mignon mais… je ne vais rien acheter à cet enfant qui me déteste et qui a tout fait pour que je me fasse virer, clairement. Alors il boude.
Je leur lis une histoire et ils se moquent de mon accent français. Le petit pense même que je ne sais pas lire du tout, et ne croit pas un mot de ce que je dis à propos de l’histoire, même si ces frères lui disent que si, j’ai bien lu ce qu’il y avait écrit.
Finalement ils vont dormir, et tout va bien. À 10h30, je dois amener le plus petit faire pipi car si je ne le fais pas, il fait pipi au lit.
Mais il n’attend pas d’être aux toilettes pour faire pipi, ce serait trop simple ! Il le fait par terre, sur le tapis de salle de bains, juste devant les toilettes, avec son pyjama encore sur lui ! On parle d’un enfant de 5 ans, qui normalement peut se retenir deux secondes de plus hein. Pas d’un bébé.
Donc je veux lui enlever ses vêtements pour le laver et changer son pyjama mais il ne veut pas, il veut retourner au lit. Mais pas question de l’envoyer au lit dans sa propre urine. Ce serait bien plus simple de laisser faire mais bon, je dois quand même faire mon boulot. Alors je le force et il n’aime pas ça, mais après il retourne au lit.
Au bout de 5 minutes il vient frapper à ma porte puis se met à hurler, à pleurer, parce qu’il ne veut pas retourner au lit. Il demande des trucs mais je ne comprends rien avec ses hurlements. Ça ne manque pas de réveiller les deux autres frères. Le plus grand essaie de m’aider mais lui non plus ne comprend pas ce que le petit demande. Le moyen, toujours aussi agréable, se met également à pleurer et à crier car il veut dormir. Un enfer ! Le petit me dit régulièrement de partir, ce que je fais, mais après il revient me chercher. Je garde mon calme même si intérieurement j’aurai juste envie de l’enfermer dans sa chambre et le laisser pleurer jusqu’à ce qu’il se fatigue. Mais ça ne se fait pas. Alors il reste dans le couloir, à crier, empêchant ses frères de dormir, et moi de même car j’étais vraiment fatiguée.
J’essaie de le rassurer, lui dire que sa mère allait revenir (et il me répond qu’elle ne reviendrait jamais), qu’elle serait fière de le voir endormi dans son lit, que s’il veut je peux rester avec lui jusqu’au retour de sa mère, ou jusqu’à ce qu’il s’endorme, qu’il peut aller dormir dans le lit de sa mère… rien n’y fait. Au final, c’est son frère qui va réussir à le coucher et tout cela aura prit 1h. J’en parle à la mère évidemment. Et elle me dit qu’elle ne peut rien y faire parce que c’est mon travail. Mais je suis Au Pair, je ne suis pas éducatrice pour des enfants à problème ! La seule chose qu’il semblait vouloir était sa mère, et c’est un enfant capricieux auquel sa mère cède au moindre de ses caprices. Et je ne pouvais pas ramener sa mère. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour le calmer, mon travail s’arrête là. S’il est capable de pleurer pendant une heure alors que je fais tout mon possible, le problème est probablement plus du côté de l’éducation (je sais que c’est mal de critiquer l’éducation des autres mais franchement : on ne traite pas un enfant de 5 ans comme un bébé).
Je vais me coucher, j’entends la mère revenir et le petit venir vers elle.

Essayages chez Primark. Gros pull tout doux, bien utile vu la température ici.

Le samedi, je me lève tôt. Je dois encore garder les enfants le matin et le petit vient dans ma chambre, sans dire bonjour mais la politesse n’est pas de mise dans cette maison, pour me dire qu’il veut jouer à l’ordinateur mais que son frère est dessus.
Je dois donc descendre pour régler ce conflit, on va finalement jouer à la Xbox tous les deux.
Mais je n’ai pas le droit d’aller aux toilettes apparemment car dès que je pars le petit se met à hurler. Il ne veut jamais attendre et c’est très énervant.
Dès que la mère revient, je lui demande ma paie. Elle ne me donne que la paie du vendredi soir et je suis payée… 7 POUNDS ! Pour plusieurs heures avec trois enfants dont une heure tout à fait insupportable à base de cri ! En France j’étais payée 20€ pour faire moins que ça, quand je gardais qu’un seul enfant, sage qui plus est, dont mon seul rôle se maintenait à voir s’il dormait et ne faisait pas autre chose en cachette. J’aurai le reste de ma paie le mardi prochain, avant que je ne parte.
Je devais rejoindre deux autres Au Pair dans un bar mais finalement je décide de rester avec mon amie allemande pour aller voir Venom au cinéma (que je ne recommande pas, au passage).

Je rentre le soir à la maison, il n'y a personne et c'est tant mieux.

Je n'ai même pas réussi à finir mon assiette

Le dimanche, je dors un peu plus. Les enfants ne sont pas là, la mère est là cependant et je n'ai pas vraiment envie de la voir. Je descends manger quelque chose quand elle part quelques minutes puis je remonte afin de regarder Doctor Who, car la nouvelle saison sort ce soir et je n'ai même pas fini la saison 10 ! 
Je devais rencontrer une autre Au Pair (encore une allemande, évidemment !) mais finalement elle va rester bloquée à l'église (oui oui) mais je vais tout de même en ville car j'ai un date. Avant, je passe chez Urban Outfitters (je sais ça fait très hipster mais c'est une de mes enseignes préférées et en ce moment c'est les soldes chez eux, et j'aime bien m'acheter un truc quand je stresse, surtout si je peux avoir du UO pour pas cher). Ensuite je vais chez Starbucks (on me situe où sur l'échelle de l'hipster maintenant ?). Mon date arrive, on reste pas mal de temps ensemble, on va au restau (et il le paie, ce qui est une bonne chose, même si je voulais payer ma part). Ensuite je rentre à la maison avec un gros mal de ventre (les filles comprendront) et sur ce mal de ventre affreux que va se terminer la semaine.

Plus que deux jours de travail à tenir.

lundi 1 octobre 2018

Au Pair #6 Dépression


Cette semaine me semble être une éternité. J’écris aujourd’hui ce compte-rendu et j’ai l’impression qu’il s’est passé 3 semaines alors que non. Ça ne fait qu’une semaine.



Le lundi commence tout en dépression. Je n’ai pas faim, je me sens mal, tout va mal, je ne fais que pleurer, je me sens seule. Je ne suis pas allée au sport, je n’étais que l’ombre de moi-même, et je n’ai fait que dormir quand je ne travaillais pas. J’ai essayé de manger le soir mais j’avoue, j’ai tout vomi (pas d’histoire de boulimie. Juste mon ventre qui n’avait pas envie de digérer).

Le mardi, c’est la même chose. On recommence, on travaille, on dort, on récupère les enfants, je reste sur mon ordi et dès que je le peux je vais dans ma chambre pour pleurer. J’essaie de manger encore une fois, et je vomis tout de nouveau.

Le mercredi, c’est mon jour off. Alors je reste dans ma chambre jusqu’au soir où je dois garder les enfants mais en passant la journée à pleurer, dormir, et ne pas réussir à manger, même des bonbons ou des fruits.
Le soir la mère veut me parler et m’annonce que je suis virée. Spoiler alert : je ne vais pas mieux. J’ai jusqu’au 10 octobre pour trouver une nouvelle famille alors je reste assez longtemps en communication avec mon agence alors que tout ce que je voulais c’est dormir.

Le jeudi, je passe ma journée à essayer de trouver des solutions. J’allais déjà mal de base, je me fais virer, et en plus je ne peux pas rester alors que j’avoue, en France, je n’ai pas beaucoup d’amis et la seule chose qui m’attend ce sont mes lapins mais je n’ai pas envie de revenir et ne rien faire… En plus ajouté à cela mon anniversaire qui arrive le dimanche et qui me stresse. Surtout que j’aimais bien ma vie en Ecosse, quand je ne suis pas dans la maison de ma famille d’accueil.
Deux familles recherchaient à ce moment une Au Pair mais la première famille m’a refusée car je ne suis pas chrétienne et la deuxième parce qu’ils voulaient une allemande… Je n’ai pas été très patiente avec les enfants, je l’avoue, parce qu’ils étaient très pénibles et je n’avais envie que d’aller pleurer dans ma chambre.
En dernier recours, car aucune famille ne postule à cette époque de l’année et que j’ai fait le tour de toutes les solutions que je trouvais (avoir un travail – mais il faut parler anglais couramment, devenir cobaye – mais il faut répondre à des critères bien spécifiques donc le choix est limité, faire du volontariat dans un hôtel ou une auberge en échange d’un toit et de nourriture – mais ils ne recherchent personne à cette période de l’année, faire un séjour linguistique dans une école à Glasgow – mais ça coûte la peau des fesses), j’ouvre une cagnotte sur Leetchi. Je vous mets le lien si jamais vous avez des sous à dépenser ou au moins si vous pouvez la partager.


Mais je pense devoir retourner en France pendant 3 mois et ne rien faire (3 mois étant une période trop courte pour avoir un travail mais trop longue quand tu ne fais rien).
La mère me réveille à minuit pour que j’aille étendre le linge. Et je me dis que c’est pas plus mal que je parte parce que non ça ne se fait pas réveiller les gens pour faire ça. Elle peut soit le faire elle-même soit attendre que je le fasse le lendemain !

Le vendredi, je ne sors pas de ma chambre. Je ne mange pas. J’avais mangé du maïs la veille je l’ai vomis le matin. Comme si mon estomac avait simplement cessé de fonctionner, car normalement les aliments restent 2h dans l’estomac, pas 12h avant d’être régurgité. Je devais aller au yoga mais finalement j’annule. Je suis trop faible pour marcher jusqu’à la salle de sport qui doit être à 1,5km.
Je dors toute la journée et le soir je parle à beaucoup de gens par téléphone. Mon père, ma mère, mon meilleur ami. Ça me fait aller un peu mieux.
J’ai cependant refusé de prendre le dîner avec ma famille. Ça ne sert à rien de manger avec des gens que je ne veux pas voir en sachant qu’en plus je vais vomir mon dîner.

Le samedi, je me fais violence et je sors de ma tanière. Je vais sur Glasgow afin de rencontrer un ami de mon pote écossais (qui n’était pas disponible). Mais je sens à quel point je suis faible. Je tremble. En même temps ça fait presque une semaine que je n’ai rien mangé et que même le thé ne passe pas…
Je prends des donuts à Krispy Kreme. Je n’arrive pas à finir mais au moins je ne vomis pas.
Je vais donc voir le pote de mon pote, on passe la journée à faire la tournée des bars et discuter. Il est sympa, même si j’étais un peu déprimée, sortir m’a fait du bien (et non je n’étais pas bourrée hein, je prenais une bière une fois sur deux, et ensuite du coca). Il semble que mon estomac se remette légèrement en route même si je ne pourrai pas manger plus que ça. Je prends le dernier train pour revenir et au moins je ne croise pas la famille d’accueil.



Le dimanche, c’est mon anniversaire. Je stresse et en plus je suis fatiguée. Mais le matin, pour mon anniversaire, mon père m’annonce qu’il va me payer un séjour linguistique ! Je fais donc les démarches et je paie. Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre la confirmation de l’école. Ils sont censés m’appeler lorsqu’ils travaillent. En parallèle de ça, j’aimerai me trouver un petit boulot. Je m’en veux de lui faire dépenser autant pour mon séjour, surtout que ce n’était pas prévu, et que la nourriture n’est pas prise en charge et qu’il faut que j’arrive à trouver un petit boulot où on accepte quelqu’un de non bilingue (oui j’ai postulé dans les boulangeries).
Je retrouve une Au Pair allemande en ville pour faire un peu de shopping. J’achète une valise (dans tous les cas j’en aurai besoin pour partir, que ce soit pour revenir en France, changer de famille ou bien aller en résidence universitaire).
Je vais également à la pharmacie m’acheter du paracétamol car depuis mon réveil j’ai un très fort mal de tête (rien à voir avec la gueule de bois, je n’ai pas assez bu la veille pour que ça arrive. Sûrement une maladie, ou une autre forme de mon stress).
Ensuite, on s’installe au Starbucks puis on rejoint les autres Au Pair ainsi que mon pote écossais à un Cat Café, pour fêter mon anniversaire.
Les chats sont assez ennuyés par les gens il semblerait, ils veulent juste dormir dans leur coin, et j’avoue que j’aurai aimé qu’ils soient un peu plus affectueux mais bon, on ne va pas les forcer. Les Au Pair m’ont offert un livre ainsi qu’un cadre photo de nous !
Après on ne sait pas trop quoi faire, on traîne un peu en ville et on finit par s’installer dans le bar où on se rejoint tout le temps, et l’ambiance est bien mieux que dans le Cat Café, les gens parlent, on parle, on s’entend bien !
Les gens finissent par partir, petit à petit et il ne reste qu’une de mes amies Au Pair allemande et moi. On va au Mcdo, j’arrive à manger un menu sans vomir, je suis contente, même si je n’avais pas faim au moins j’ai réussi à manger.
La journée était sympa ! Ma famille d’accueil voulait que je revienne tôt à la maison mais je n’ai pas accepté : c’est mon anniversaire, j’avais envie de passer un bon moment. Donc je leur dis, bien entendu ils n’étaient pas du tout au courant de mon anniversaire, mais en revenant je vais quand même trouver une carte d’anniversaire dans ma chambre. C’est l’intention qui compte (même si on ne va pas se mentir, je ne pense pas qu’ils aient de très bonnes intentions à mon égard!).

Bon maintenant, attendons la réponse de l’école, croisons les doigts, et je vais également essayer de tenir jusqu’au 10 octobre sans péter les plombs sous la pression !

lundi 24 septembre 2018

Au Pair #5 Hauts et bas




La semaine commence avec un matin banal, les enfants plus ou moins énervants. Par contre je n’ai plus de voix, donc il m’est difficile de communiquer.
Ensuite je vais chercher les enfants après avoir fait des tâches ménagères, je reste une heure avec eux à la garderie, même si avec ce froid, ce vent et la maladie, je me sens un peu faible.
En rentrant, je me rends compte que j’ai oublié le manteau du plus petit à l’école ! Je veux donc y retourner mais le plus petit se met à crier et refuse, même si je lui promets un bonbon en rentrant s’il vient chercher le manteau. Au bout de 10 min je finis par céder et je laisse passer, j’essaie d’appeler l’école mais pas de réponse. Je préviens donc la mère que j’ai oublié le manteau et que pour le lendemain matin je lui donnerai mon parapluie et qu’il prendrait une veste normale et pas son manteau contre la pluie.
À la maison, le petit veut des bonbons et je lui dis que non, du coup il râle il dit que je lui avais dit que je lui en donnerai et il ne comprend pas qu’il n’a pas rempli la condition pour les avoir qui était : aller chercher le manteau.
Le soir, la mère me dit que ce n’est pas grave mais je sens très bien qu’elle va retenir ça contre moi, en preuve de la personne négligente que je suis.



Le lendemain, le moyen me dit que lui aussi a oublié son manteau à l’école la veille.
Après les avoir déposés, je vais voir la scolarité pour leur demander s’ils ont retrouvé les manteaux et ils me disent que non, que je dois aller chercher dans la cour. J’y vais donc mais je ne trouve rien, je retourne à la maison. D’ailleurs le petit ne voudra pas prendre son manteau parce que « c’est pour l’hiver et mon manteau est à l’école » je dois donc aller voir sa maîtresse pour lui donner le manteau (on ne sait jamais, le manteau s’est peut-être envolé, s’est fait voler… que sais-je?).
Je ne vais pas au sport cette journée, en espérant retrouver ma voix toujours perdue (Ariel style), et aller mieux alors je fais mes tâches puis je dors pour me reposer.
Le soir je viens bien en avance pour aller voir la scolarité afin de me renseigner sur les manteaux. Ils ont retrouvé le manteau du petit mais pas celui du moyen.
Je sors quand ça sonne pour aller chercher le plus petit, il a bien son manteau. Je vais voir le moyen pour lui demander s’il a retrouvé son manteau et il me crie dessus « oui tu vois pas qu’il par terre ?! ». Toujours aussi agréable cet enfant.
On retourne à la maison, le plus grand accepte de faire un origami au lieu d’aller sur l’ordinateur mais les deux plus petits refusent de faire autre chose que regarder la télé.

Mercredi, jour off, je fais quelques tâches ménagères notamment le repassage car les enfants partent jeudi soir en week-end chez leur père et je pensais qu’ils auraient besoin de leurs uniformes.
Je devais passer l’aspirateur mais comme la mère travaille à la maison je préfère le faire le lendemain pour ne pas la déranger.

Style de la maladie


Jeudi, le matin, la mère est là car elle doit emmener le moyen chez le médecin car il a toujours des problèmes de transit. Je me lève un peu plus tard, comme elle me l’a dit, je l’aide à préparer les enfants et une fois qu’elle les a amenés à l’école, je vais faire du sport car, miracle, ma voix est revenue ! Par contre, c’est moins miraculeux mais mon téléphone se casse pendant ma séance sans aucune raison. Je suis paniquée, je ne sais pas quoi faire. Je décide d’aller au Sainsbury’s (un supermarché) en me disant que peut-être ils peuvent faire quelque chose (c’est assez désespéré parce qu’évidemment qu’ils ne peuvent rien faire). Mais sur le chemin je vois de loin une boutique qui s’appelle « I-Fix » et je me suis dit que c’était bien un nom de réparateur, ça. Alors j’y vais et bingo, il répare les téléphones ! C’était assez inespéré de trouver ça dans le trou paumé où je suis.
Je rentre, le gars me dit qu’il peut me le réparer pour l’après-midi, ce qui est génial parce que j’ai vraiment besoin de mon téléphone ! Par contre ça va être cher…
Le soir je vais chercher les enfants, les deux plus grands aucun souci mais le plus petit semblait très contrarié de ne pas pouvoir jouer avec ses amis après l’école car nous devions vite aller à la maison pour qu’ils prennent leur goûter et qu’ils changent de vêtements afin d’aller chez leur grand-mère pour voir leur père.
Le petit avance très lentement, il me frappe même avec un bâton donc je le réprimande, il n’arrête pas de dire de le laisser seul (mais bien entendu je ne peux pas, mon travail c’est de le surveiller quand même) et il me reproche de trop le coller, qu’il peut traverser la route tout seul (non) etc...
Je les prépare, les deux plus petits font ça rapidement mais le plus grand est bloqué sur son ordinateur, bien que je passe minimum 5 fois pour lui dire de s’habiller avec les nouveaux vêtements que je lui avais apporté.
La grand-mère arrive et constate que le plus grand est toujours scotché à son ordinateur, elle lui dit comme moi : il faut s’habiller. Ils finissent par partir et à moi le week-end !
Je file vite chez le réparateur qui m’a envoyé sur Facebook que le téléphone était bien réparé. J’y vais, j’en ai pour 130£. ça fait mal au porte-monnaie, surtout que j’économisais pour me faire un gros cadeau d’anniversaire…
Je vais ensuite à Sainbury’s pour m’acheter à manger, étant donné que la mère ne veut pas que je mange des trucs sucrés ou bio.
En rentrant, chargée, je marche sur la pelouse devant la maison du voisin qui ne manque pas de m’engueuler (bah faut mettre des barrières si tu veux pas qu’on marche sur la pelouse près du trottoir…).
La mère rentre tard mais une fois rentrée, je la préviens de ce qu’il s’est passé, elle dit qu’elle parlera à ses enfants. Elle me dit que la Comic Con du week-end où je prévois d’aller est bien, et que c’est grand. Elle me paie en avance car le lendemain elle doit partir.

Vous pensez que la prochaine fois je cosplaie Yennefer ?

Vendredi, je commence la journée tranquillement. Je devais rejoindre une Au Pair allemande pour voir le cadeau que je veux pour mon anniversaire (c’est une surpriiiiise), pour voir les prix, mais finalement elle ne peut pas. Je devais également rencontrer un écossais donc finalement on avance le rendez-vous et on passe l’après-midi à parler, ce qui était plutôt cool, puis je rentre chez moi.
J’aurai également acheté un peu de papeterie dont j’ai besoin pour mes écrits.

Monika

Samedi, je dois me lever tôt afin de me préparer pour la Comic Con ! Je renfile mon cosplay de Monika de Doki Doki Litterature Club (jeu vidéo gratuit sur Steam, que je conseille à tous les gens non sensibles, ou qui le sont mais qui veulent bien être dans un état de malaisance pendant quelques temps) et j’apporte une perruque à mon amie Au Pair allemande (celle que je devais voir la veille) et on va à la Comic Con. Contrairement à la Japan Touch en France, il n’y a pas beaucoup de cosplay de DDLC et d’ailleurs les gens ne me reconnaissent pas alors qu’en France, je devais m’arrêter toutes les deux minutes pour faire une photo et encore, le reste du temps on m’abordait quand même avec des « Just Monika » (phrase culte du jeu) de partout.
On va au concours de cosplay avec mon amie, je croise une autre Monika, on croise aussi un gars qui nous parle d’une after party au Cathouse (boîte de nuit metal de Glasgow) de la Comic Con, et déjà dès le début, une fille s’évanouit sur scène, à cause du stress sans doute. Ce qui met à mal le reste du concours et nous donne environ 20 min de retard.
Finalement ça reprend, certains cosplays sont très moyens mais d’autres vraiment cools !

Les gagnants du samedi

Après on se fait une petite session photo et on rentre en centre-ville. On se prend des donuts puis elle rentre chez elle et je vais au Starbucks pour recharger la batterie de mon téléphone.
En effet, un gars que j’ai rencontré déjà à plusieurs reprises (si vous suivez régulièrement mes articles j’en ai déjà parlé) veut m’inviter pour me faire rencontrer ses amis.
Il est en retard, ça m’énerve pas mal parce que j’ai froid (j’avais pris des vêtements de rechange mais quand même).
Il finit par arriver, on va au bar, ses amis sont sympas mais ils partent assez rapidement pour aller à l’After Party de la Comic Con. Il dit qu’il va les rejoindre mais il veut d’abord rester avec moi le temps que je prenne mon train pour retourner chez moi. Mais finalement je décide d’aller à l’After Party, je ressors ma Monika de mon sac (entrée à moitié prix pour les cosplays) et j’y vais. C’était vraiment cool, pas comme les boîtes de nuit classiques qui sont oppressantes avec des gens oppressants qui puent et une musique pénible, les gens étaient super sympas, pas de compétition entre filles plutôt une forte cohésion (et c’est cool!), musique sympa, et puis franchement faire du headbang plutôt que de sauter sur place, c’est bien mieux !
Ensuite problème se pose : je dois rentrer chez moi mais il n’y a plus de transport en commun et mon Uber a annulé. Plus de batterie dans mon téléphone, je ne peux pas appeler de taxi. Les hôtels sont tous pleins. Je vais finalement dormir chez mon pote écossais.

Dimanche, ça commence assez tard finalement parce que j’ai surtout dormi. Avec mon pote, on va en ville pour manger mais au moment de rentrer chez moi je sens une crise d’angoisse monter. Déjà, comme je n’ai pas pu passer la nuit chez moi, je n’avais pas mes médicaments contre le stress avec moi (juste une Ventoline pour mon asthme, et heureusement!) donc forcément, quand il était temps de rentrer à la maison, avec les problèmes qui vont avec et laisser ses amis et l’amusement derrière, c’est pas très cool.
Du coup je n’ai pas non plus été très sympa avec mon pote. J’étais en train de gérer une montée de crise d’angoisse, alors je ne me souviens pas bien mais je sais que c’était très dur, j’ai dû lâcher plusieurs larmes puis je me suis précipitée dans mon train sans même dire au revoir.
Rentrée à la maison, un cauchemar. Personne n’était là mais la crise d’angoisse si. J’ai dû passer une heure à pleurer, à me poser trop de questions, à penser que j’allais mourir, faire de l’hyperventilation, penser à cet anniversaire qui arrive dans une semaine et que je devrai fêter seule… la totale. Même les médicaments ne faisaient rien (enfin pas assez).
Et c’est comme ça que je me suis endormie, avec la certitude que si le fait de penser à mon travail me mettait dans cet état…

C’est que je devais partir.

lundi 17 septembre 2018

Au Pair #4 Mum is away




Le lundi est un jour plutôt classique. J’accompagne les enfants, je vais à la salle, une fois à la maison je fais beaucoup de ménage et puis je retourne chercher les enfants.

Le mardi, idem. Seulement, le plus grand doit aller faire du canoë donc je dois préparer ses affaires. Bon, apparemment il n’a pas compris ce que j’ai dit et il a mis les mauvais vêtements, mais la mère ne m’engueule pas, puisque j’avais bien dit ce qu’il fallait au garçon, c’est juste qu’il n’avait pas compris.

Le mercredi, ça va être plus complexe. Mon réveil ne sonne pas, je me réveille avec une heure de retard mais finalement ça va, les enfants auront le temps de se préparer, manger et on est à l’heure à l’école. Je préviens quand même la mère, qui est partie en voyage d’affaires en Belgique jusqu’à vendredi, mais je la rassure en disant que je vais acheter un vrai réveil.
Je n’ai pas à chercher les enfants, juste je dois être à la maison pour que le plus grand puisse rentrer à la maison vu qu’il n’a pas les clés, et ensuite leur père vient chercher le plus grand et les deux plus petits à l’école.
Le soir c’est chill, je nettoie un peu et je regarde un film.

Jeudi, je me réveille normalement, pas d’enfants à accompagner, juste le soir je viens les chercher, je m’occupe d’eux quelques heures, ils découvrent les boîtes des colis que mon coloc m’a envoyé avec mes vêtements, que j’avais reçu la veille, et ils adorent les boîtes de la poste, qui se replie, ce sont leur nouveau jouet favori, après avoir parlé via vidéo conférence à leur mère, ce qui est très mignon.
Le père vient les chercher pour la nuit, avec du retard, ce qui ne manque pas de m’inquiéter.
Et ensuite pareil, je chill, petit film, dodo.

Les célèbres cartons de La Poste

Vendredi matin, je suis réveillée par la sonnette. La grand-mère est là pour me rendre les affaires des enfants juste avant l’école. Mais alors qu’ils doivent aller à l’école, le plus petit et le plus grand veulent absolument jouer avec les cartons et les montrer à leur grand-mère.
Ensuite, en journée, je nettoie bien toute la maison, je fais du repassage, et mon beau nettoyage sera vite gâché après le retour des enfants.
On fait un gâteau. Sa mère avait dit de faire un carrot cake mais finalement les enfants me disent qu’ils n’aiment pas ça (les enfants changent toujours d’avis, comme vous pouvez le savoir). Alors on fait un carrot cake et un autre gâteau un peu personnalisé. On va faire fondre un toblerone pour ça, car nous n’avons rien d’autre pour faire un gâteau, mais les enfants sont super contents ! Mais après c’est à moi de ranger tout le bordel et le plus petit veut jouer avec moi, n’entendant pas que je doive tout ranger avant. Finalement, c’est son plus grand frère qu’il ira embêter.
On mange ensemble, je fais des burgers et des frites (en plus c’était bon, sans me vanter!), ils sont contents de leur gâteau. Mais le carrot cake n’est pas ouf je dois avouer : pas assez sucré, pas assez de cannelle. L’autre est un gâteau au chocolat assez simple, finalement.
On joue un peu avec le petit, on joue à sa chasse au trésor, puis pâte à modeler ensuite c’est l’heure du bain mais les enfants ne veulent pas y aller, ils veulent attendre leur mère qui arrive vers 20H30. Je n’arriverai pas à les convaincre mais j’ai arraché un sourire au moyen, qui d’habitude ne comprend pas mon humour, et j’en suis plutôt fière !
La mère arrive, n’est pas très contente que les enfants n’aient pas accepté de prendre leur bain (d’autant plus que je l’avais fait couler à la bonne température et qu’à présent, il était froid). Elle ramène des cadeaux de Belgique et elle pense à moi en disant que j’ai le droit de prendre une gaufre parmi celles qu’elle avait offerte au plus grand, puis les enfants se moquent de moi et de mon addiction aux gaufres. Et elle me donne même un chamallow, je suis contente qu’elle comprenne enfin que j’ai peut-être 20 ans mais que je continue à manger du sucre comme les enfants !
Par contre elle est déçue qu’on ait utilisé le toblerone pour le gâteau, et je peux comprendre : ça ne change pas de ouf le goût du gâteau et c’est un chocolat plutôt cher ici.
La journée se termine bien, la mère est contente et aucune catastrophe n’est arrivée (et les enfants ont pu montrer leurs boîtes, ils m’ont d’ailleurs demandé de dire à mon coloc d’en renvoyer plus!).



Le samedi, je vais en ville l’après-midi, je vais rencontrer une de mes amies Au Pair Allemande et nous allons faire un peu de shopping ainsi que se renseigner sur un tatouage mais ça a l’air cher, selon mon amie. Elle me conseille donc un salon. Je leur ai envoyé un message Facebook pour voir si ce que je veux est faisable (car ils sont plus old school et je recherche quelque chose de réaliste, mais mon amie m’assure qu’ils savent tout faire). Je n’ai pas encore eu de réponse.
J’achète donc pas mal de choses et je suis très étonnée par les tailles ici : en France je fais un M/L mais ici je suis un XS. De quoi bien se décomplexer ! Par contre je me demande comment font les filles qui font un XS en France pour s’habiller ici.
Je fais quelques magasins à la recherche d’un carnet joli et sans ligne, en vain, je découvre la nouvelle collection Harry Potter de Primark (je sais où mon budget partira après mon tatouage), mais je ne vais acheter qu’un simple réveil au final, car je n’ai pas beaucoup de sous.
Ensuite je vais à un date, le même gars que j’avais vu il y a quelques temps, on s’entend plutôt bien, j’essaie de parler un peu plus bien que ma voix soit cassée à cause d’une foutue maladie, et il me propose pleins de choses à faire, et de me revoir. Mais au final on ne restera pas longtemps ensemble parce qu’il était fatigué à cause d’un espèce de marathon/parcours d’obstacle qu’il avait fait avant de venir et moi parce que je suis malade. Il veut absolument que je lui écrive quand je suis arrivée chez moi, et de faire attention : et c’est d’ailleurs quelque chose qui me choque un peu ici. Tout le monde me dit ça (sauf les Français). De faire attention, d’envoyer un message quand je suis chez moi (que ce soit les filles ou les garçons). Alors que pour être honnête, ce pays est vraiment safe. On se sent en sécurité. Je peux laisser mes affaires on ne va pas me les voler. Je n’ai jamais eu de cas de harcèlement de rue, alors que c’était quotidien en France. Et pourtant en France, quand j’insistais pour qu’on me raccompagne chez moi, on me disait que j’en faisais des caisses et que ça allait bien se passer. Alors que ça se passait toujours mal quand j’étais seule, de nuit, en France. Et qu’il n’y avait que les autres filles qui s’inquiétaient pour moi, parce qu’elles savent ce que c’est d’être en danger la nuit, seule, avec un taré qui essaie de te tripoter parce que « tu es seule la nuit ça veut dire que t’en as envie » quand t’as juste envie de rentrer chez toi.
Ici, tout le monde semble s’inquiéter par rapport à ça alors qu’il n’y a pas de danger et c’est plutôt étonnant.
Bref.
Je rentre, je donne un nouveau toblerone à ma host mum (elle m’a dit que ce n’était pas la peine d’en racheter mais bon, j’ai utilisé son chocolat cher, alors il fallait bien que j’en rachète un, question de politesse).

Le dimanche, normalement c’est sport et Yoga. Et bien pas aujourd’hui. Je me réveille sans voix. Littéralement, il m’est très douloureux de parler et j’ai très mal à la gorge. Alors pas question d’aller au Yoga à pied et me prendre le froid, on va rester au chaud dans la maison, se gaver de miel tel Winnie l’Ourson et se reposer. Je n’ai pas envie de transmettre ma maladie aux enfants (même si j’ai amené exprès un genre de masque qui cache la bouche et le nez, comme dans les hôpitaux, pour ne pas transmettre les maladies aux enfants quand j’en ai) et j’aimerai aussi guérir le plus vite possible, alors le repos est de mise. Saleté d’angine.
Le soir, la mère veut me parler pour faire l'emploi du temps de la semaine suivante, mais également pour savoir comment ça va la vie ici et j'ai dit que c'était bon, mais elle pense toujours à me virer parce que même si je n'ai pas fait d'erreurs, elle trouve que je ne comprends toujours pas tout ce qu'elle dit et qu'elle doit répéter (encore une fois, je ne suis pas bilingue, faut s'y attendre) et que j'apprenne très rapidement à faire tout ce que elle elle fait en tant que mère (comme si je pouvais apprendre à devenir mère en si peu de temps ! D'autant plus que je suis ici pour l'aider avec les enfants, pas pour la remplacer), car par exemple je n'ai pas le réflexe d'aller regarder si les lunch bags des garçons sont toujours propres ou laver les bouteilles (bah elle m'avait dit qu'elle le faisait elle-même ! Et quand elle ne l'a pas fait, je le fais le matin quand je dois remplir). J'ai l'impression que la mère profite réellement de moi, pour ne plus rien avoir à faire à la maison.
Elle me dit également que je manque d'initiative car je ne l'aide pas si elle ne demande pas (ce qui est tout à fait faux, je demande toujours si elle a besoin d'aide et je fais mon job sans qu'elle me le demande. Je fais la vaisselle tous les jours, même quand je suis off sans qu'on me le demande, et je m'occupe du linge tout le temps, mes jours de travail).
J'ai parlé de la situation à l'ambassadeur des Au Pair de Glasgow pour qu'il relaie l'information à la gérante des agences Au Pair d'Ecosse pour être replacée et j'en ai touché quelques mots à ma propre agence. Rester dans cette situation où on me demande clairement d'être surhumaine n'est pas possible pour moi.

Cette semaine me faisait croire que ça allait bien se passer mais ce dernier dialogue me conforte dans l'idée de changer de famille. Être Au Pair, ce n'est pas remplacer les parents.

jeudi 13 septembre 2018

Au Pair #4 Douche Froide




Si la police d'écriture et la taille des lettres est bizarre dans cet article, c'est un bug de Blogger. Je ne sais pas comment faire pour rectifier ça.

Premier jour de la semaine, lundi, tout se passe bien, je vais à la salle de sport, je vais faire quelques course notamment pour acheter du shampooing anti-pelliculaire afin de faire fuir ce sale jaune de ma tête, je fais les tâches ménagères qui me sont assignées, je vais chercher les garçons à l’école, et c’est la première semaine où je dois les chercher tous en même temps et pas le plus petit à midi et ensuite les autres. Une libération !
Le plus petit est vraiment mignon, il me dit qu’il n’est pas petit d’ailleurs mais qu’il est un « middle size boy » (garçon de taille moyenne, ndt).
Le soir je fais un Skype avec mon coloc pour qu’ils m’envoient des affaires car j’en ai marre de refaire ma garde-robe tous les week-ends, j’aimerai bien économiser !

Mardi, ma banque fait encore des siennes car elle refuse de donner mes sous à l’assurance Au Pair, bien que j’ai assez d’argent sur mon compte.
Cette journée, je suis extrêmement fatiguée. Je fais pleins de tâches ménagères à en avoir mal au dos. En me reposant le dos sur mon lit, je m’endors sans m’en rendre compte et en me réveillant je vois qu’il est 15h : je devrai être à l’école mais je suis encore à la maison !
Je m’affole et je vais à l’école. Je trouve les deux plus grands dans la cour mais le petit n’est nulle part. Le moyen m’assure qu’il est interdit d’entrer dans le bâtiment après les cours puis finalement il revient sur sa parole et me dit qu’il faudrait peut-être aller voir la scolarité. Et en effet, il est avec la scolarité. Je me fais réprimander par le personnel de l’école car ils disent que je dois être là pile à l’heure (j’avais 20 min de retard mais j’ai perdu 20 autres minutes à le chercher) et que c’était LOGIQUE que les enfants de son âge (l’équivalent de la grande section pour nous) n’ont pas le droit d’aller dans la cour sans supervision parentale (non pour moi ce n’est pas logique mais bon, on va me le répéter plusieurs fois, et différentes personnes, que c’est logique que ce sont les parents qui doivent surveiller les enfants dans la cour. Je ne comprends toujours pas).
Le soir les enfants jouent avec moi, aucun souci avec eux mais la mère est très froide et elle attend que les enfants dorment pour me parler.
Elle me reproche de ne jamais rien comprendre, de faire des trucs illogiques (qui pour moi sont normaux et que tout le monde fait en France, mais elle ne veut rien entendre. Elle dit même qu’elle se fiche complètement de ma culture et de moi, qu’elle veut juste que je fasse mon boulot. Être Au Pair c’est faire parti de la famille je rappelle… mais elle pense plutôt que je suis une gouvernante pour pas cher). Elle me rappelle qu’elle est espionnée et que donc moi aussi, qu’elle va aller au tribunal pour ça (on parle bien du retard oui) car c’est de la négligence envers les enfants, que ses amies lui disent que je suis tous les jours en retard (je ne suis jamais en avance mais toujours pile à l’heure ou avec deux minutes de retard mais pour elle c’est totalement inacceptable) et elle me dit donc qu’on va tester quelques semaines mais que sinon je serai virée, et que de plus je devrai être reconnaissante d’être payée aussi cher alors qu’elle est pauvre (je suis payée 80£ par semaine, ce qui est très peu, même en France avec le loyer, les factures, la nourriture, je gagnais plus, et on rappellera qu’elle a une bonne, une maison énorme avec 4 chambres, 4 WC, 3 salles de bains et 2 salons. J’aimerai bien être pauvre à ce point moi aussi).
Elle me dit également que le 2e de ces enfants dit que je ne les surveille pas sur le chemin de l’école, que je les laisse traverser la route seuls, que c’est comme si je n’étais pas là. C’est bien entendu faux, je ne suis pas inconsciente non plus ! Mais des 3 garçons, le deuxième semble avoir un problème avec moi, ce qui n’est pas le cas des deux autres.
J’en parle bien évidemment à mon agence.



Le mercredi, je reste toute la journée dans ma chambre et je me prive même de nourriture. Pas question de retourner en bas et de la voir. Je sors quand même quand les enfants reviennent pour passer du temps avec eux.

Le jeudi, il fait beau mais la météo prévoit une forte pluie dans l’après-midi. Je dis donc aux garçons de prendre leur veste de pluie. Ils acceptent… sauf le moyen, évidemment. J’insiste pendant plusieurs minutes mais il a décidé que non, il n’allait pas m’écouter.
En allant les chercher, il y a un grand soleil, je ne prends donc pas mon parapluie (qui est cassé soit dit en passant). Mais en arrivant, bingo ! Il se met à pleuvoir énormément et le moyen se met à crier et pleurer, que c’est de ma faute car je n’ai pas pris de parapluie, et je ne manque pas de lui rappeler que moi aussi je suis trempée mais que je lui avais bien dit de prendre sa veste. Il arrive trempé à la maison, il refuse de changer ses vêtements, il me gueule dessus en me disant « SHUT UP » (ta gueule, ndt), refuse la serviette que je lui tends. Bref, insupportable.
La mère va être en retard alors on joue ensemble puis le petit veut jouer à la Xbox. On joue ensemble et la mère nous voie, apparemment c’est interdit en semaine. Heureusement je ne me fais pas engueuler pour ça. Quand même, je n’étais pas au courant, ce serait exagéré sinon !
Et pour ce qui est du garçon, ce sera lui qui se fera gronder pour ne pas avoir pris son manteau et pas moi, heureusement, surtout pour être aussi malpoli.



Le vendredi, je reçois mes colorations pour faire mes cheveux. Après tous les shampooings anti-pelliculaires, ma chevelure est redevenue blonde. Comme je ne travaille pas, je décide de m’amuser. Je protège tout le mobilier avec des sacs poubelles puisque la mère de famille m’a dit d’être prudente. Aucun incident avec ma coloration n’arrive, mais quand la mère voit mon bonnet licorne, signe que la teinture est en train de poser, elle m’engueule en disant que je ne comprends jamais rien, qu’elle m’avait formellement interdit de me colorer les cheveux (c’est bien entendu totalement faux, elle a dit « be careful if you’re dying your hair here » ce que j’ai compris par « soit prudente si tu teints tes cheveux ici » et pas « ne te teints pas les cheveux sous aucun prétexte ! »). Elle m’impose donc de prendre ma douche DANS LE JARDIN. Pour enlever ma teinture. Il fait 8°C dehors, l’eau est gelée. J’ai même dû protéger le sol du jardin avec des sacs poubelles parce que pour la salle de bains, si jamais tâche il y avait, ça aurait été facilement lavable et je sais de quoi je parle. Par contre le jardin ? Je sais retirer la coloration de la porcelaine et du carrelage mais pas des dalles en pierre…
C’était la douche la plus douloureuse de ma vie je crois. Avec ce froid, j’avais l’impression d’avoir des épines qui me rentraient dans tout le corps c’était horrible.
J’en parle à mon agence qui me répond que le comportement de la mère est normal et que déjà c’est bien qu’elle accepte mes cheveux colorés car c’est juste inacceptable d’avoir les cheveux teints et un travail (on rappellera qu’en Ecosse, les gens se fichent de ton style vestimentaire ou de tes cheveux et que c’est d’ailleurs très commun ce genre de couleur ici). Ils me donnent cependant quelques conseils.
Elle n’est pas à la maison durant tout cela, j’en profite pour prendre une vraie douche chaude après ça, et j’en parle à l’autre Au Pair de la ville, qui me propose donc d’aller prendre un café avec elle.
Au café, elle me dit que la mère n’était pas du tout comme ça avec l’ancienne Au Pair et que c’est vraiment bizarre mais que l’ancienne Au Pair était irréprochable, elle n’a jamais fait d’erreur… Cependant, le 2e garçon agissait de la même façon avec elle, elle pensait même qu’il avait des problèmes psychologiques. C’est sûrement le cas d’ailleurs.
En rentrant, la mère découvre mes cheveux secs mais avec les enfants totalement émerveillés par l’arc-en-ciel dans mes cheveux (même le 2e, oui oui oui) elle ne dit rien. Elle m’a quand même laissé un part du dîner au frigo, que je peux réchauffer.
Je joue avec le plus petit jusqu’à leur départ chez leur père.



Le samedi, je ne croise pas la mère.
Je pars en début d’après-midi pour faire un peu de shopping. Je me fais plaisir à Urban Outfitters, et je suis rejointe par un Au Pair allemande (celle qui est à Gryffondor) que j’avais déjà rencontré et avec qui je m’entends bien. On fait un peu de shopping, on passe par Paperchase car je dois m’acheter un agenda, le mien se terminant le lendemain (j’en voulais un de Urban Outfitters, et c’est pour ça que j’avais prévu d’y aller dans un premier temps, mais il est en rupture de stock et il est même impossible de le commander…). J’en trouve un que j’avais déjà repéré, même si j’aurai préféré un de UO de par leur organisation qui me convient mieux pour faire mes journées.
On décide de rejoindre les autres Au Pair au jardin botanique car c’est notre lieu de rendez-vous, mais on se rend compte que c’est à 5km ! Radines que nous sommes, pas question de prendre le métro, on va y aller à pied. Après une heure de marche, nous y arrivons enfin. On ne sait pas où sont les autres alors on en profite pour se reposer dans une serre et regarder un peu ce magnifique jardin. Quand on les retrouve, ils nous disent qu’on doit retourner au centre-ville. Avec mon amie on se regarde d’un air « sérieusement ?! » car nous venions du centre-ville et quitte à être au jardin botanique, nous aurions aimé le visiter. Mais non, épuisée, on se résigne à retourner en centre-ville à pied avec les autres.
On arrive finalement là-bas, on prend notre repas en achetant de la nourriture à Sainsbury (non, ce n’est pas un placement de produit!). Ensuite on va faire un escape game. Je choisis celui sur Sherlock Holmes et ce fut mon premier escape game, de plus c’était en anglais, et j’étais avec seulement des allemands, qui communiquaient dans leur langue natale pour plus de rapidité. Joie ! Bon, j’ai quand même eu le mérite de déverrouiller un cadenas que je n’étais pas censée déverrouiller à ce moment, faisant s’agiter la Game Master, arrivant dans notre pièce toute affolée.
À chaque fois que nous pensions en avoir fini, il y avait une autre pièce ! Au final, nous réussîmes à nous échapper de la pièce, 20 secondes avant la fin du chrono. C’était intense mais génial !

J'ai flouté le visage des autres Au Pair, question de droit à la vie privée je sais plus quoi.

Et ensuite, direction le pub. Le même que d’habitude, sauf que nous avions réservé des tables, et nous avions de la place pour tous.
On parle, on boit (et pas que de l’alcool hein. À consommer avec modération), on parle de nos expériences, on mange des nachos (on en vole aux autres quand ils partent aussi mais ça c’est un secret). Bref, un bon souvenir ! L’ambassadeur des Au Pair est bien entendu là, car c’est un Au Pair qui s’occupe de tout organiser (c’est le Au Pair garçon que j’avais rencontré un peu plus tôt, en même temps qu’une autre allemande, si vous avez suivi les différents articles) qui me propose d’aller parler du cas de ma famille au chef des agences d’Ecosse, mais je ne préfère pas. Je ne veux pas envenimer les choses mais si jamais je n’en peux plus, je déciderai de partir.
Je repars avec trois allemandes qui prennent le même train que moi, on discute de Harry Potter car c’est la chose la plus importante au monde et je retourne à la maison assez tard, mais la mère n’est pas revenue.

Le dimanche, je me lève pour aller à mon cours de Yoga, qui me permet de me remettre physiquement des 10km de la veille. La mère n’est pas revenue alors je chill un peu, les enfants arrivent et c’est la fin de mon week-end. Le petit n’est pas content du tout que sa mère ne soit pas là, alors il crie et j’ai beau essayer de le calmer il ne veut rien savoir. Le moyen m’explique (non en fait il me criait dessus parce qu’il ne m’aime pas et qu’il n’est pas patient du tout, mais c’est quand même une information utile à savoir) qu’il faut laisser le petit crier dans son coin et ne pas lui donner d’attention sinon il va encore plus crier.
Je m’occupe dans mon coin, le plus petit veut que je joue à la Xbox avec lui à Skylanders, jeu que je n’ai jamais essayé. Je meurs dès le début car je ne connais absolument pas les contrôles et le moyen vient me dire que je suis vraiment nulle d’être morte comme ça au premier niveau avec ce personnage. Je lui explique donc que je ne connais pas les contrôles mais il ne veut rien entendre, il me les explique très rapidement, tellement rapidement que je n’ai rien compris, mais il finit par jouer à ma place. Et ensuite la mère revient, je vais manger, jouer avec le petit et puis enfin être tranquille.

D’ailleurs, si tu veux savoir mes aventures au jour le jour et voir de jolies photos, rejoins-moi sur Insta, c’est Nini_Badawada et il y a des stories assez souvent !
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